Tu la sens la Liberté ?

Tu la sens la Liberté ?

Libereco ne atendas

Pierre Le Bec

L'émission "Tu la sens la liberté ?" prend la place des "cahiers libertaires"

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E13 : La santé mentale des antispécistes

Bienvenue, vous êtes sur l’émission : Tu La Sens La Liberté ? C’est le treizième épisode de notre émission antispéciste et animaliste. Elle sera diffusée sur la radio Parole d’Animaux et sur la plateforme Deezer.

Allez hop éditorial :

Il viendra à un moment donné où nous sortirons inlassablement du confinement. On peut dire qu’il ne faut plus appeler « Professeur Pangolin », mais bien « Maître Pangolin ». En effet, le spécisme à travers l’alimentation de la chaire carnée a provoqué jusqu’à présent et en fonction de nos connaissances la mutation d’un virus que l’on a nommé SARS-CoV-2.

On pourrait passer des heures à parler de sciences. Mais l’heure n’est pas tellement à la rigolade au vu des décès. Nous prévenions que nous allions vers la catastrophe depuis des années avec l’alimentation carnée et que les différentes normes sanitaires ne servent à rien puisque l’origine de cette maladie vient du rapport que nous entretenons avec les animaux non-humains.

Si nous les antispécistes ou animalistes ressente dans leurs chaires quotidiennement les différents abattages dans leurs chaires et chaque plat carné à base de viande ne permet pas de dire que nous allons vers un monde meilleur. Peut-être qu’avec la crise économique que nous allons faire face, les abattoirs fermeront les uns après les autres comme aux États-Unis d’Amérique.

L’heure viendra où nous serons déconfinés. Reprendrons-nous la vie d’avant ? That is the question. On peut se demander si nous ne voulons finalement pas « la fin de leur monde ». Mais quel monde parlons-nous ? Le monde spéciste ou le monde capitaliste ? Ou bien les deux ?

On le sait, la viande ne cartonne plus, c’est devenu un peu Has Been.

On peut dire que la crise telle que nous la vivons dans notre chaire est clairsemée des idées noires. Nous avons vécu l’enfermement pendant des jours et des jours. Nous avons été comme un détenu pendant six semaines avec plus de liberté que celui-ci ou un animal non-humain. Nous avons pu ressentir dans notre esprit ce que peut sentir un animal non-humain.

Mais pendant le confinement, nombreuses ont été les personnes à lire, à écrire et à regarder des films, des vidéos, des reportages. Bref, nous nous sommes enrichis de différentes manières. Nous avons enrichi notre capacité intellectuelle. Pour les antispécistes, nous avons pu lire et nous documenter.

Ce qui me préoccupe, c’est la santé mentale des antispécistes et des animalistes ? Cet épisode sera consacré entièrement à cet enjeu de santé publique.

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E10 : Entretien de Joelle Najar et Merieme de l'association Alvia

Bienvenue, vous êtes sur le Dixième épisode de l’émission « Tu la sens la Liberté ? ». Il s’agit d’une interview avec Joëlle Najar de l’association Alvia. Joëlle Najar passe sur Paris le Week-End de la Toussaint. C’est un moment de convivialité et d’échange.

Allez Éditorial.

Alvia est une marque ferroviaire espagnol de l’entreprise Renfe. Pardon, je me suis trompé dans mon éditorial. Ce n’est pas le bon « Alvia ».

On recommence.

Alvia est une association tunisienne de protection animale et de sauvetage des animaux dans la rue. Il s’agit de l’avant-garde de la « cause animale » en Tunisie. Le mouvement pour le « droit des animaux » tend à se développer progressivement comme l’a été la France. L’association « Alvia » ne doit pas baisser les bras puisqu’elle fait partie des prémices de l’implantation d’un long mouvement au sein de la Tunisie.
Je lis en ce moment, le livre de Peter Singer « Libération Animale » dans le cadre du mémoire que je rédige. Dans sa préface pour l’édition de poche en France, le philosophe raconte que la France a alors subit une véritable révolution en près de 40 ans.

Si la révolution animaliste et antispéciste commence à s’ancrer profondément dans le sol Français, il en va de même après un travail de sensibilisation très profonde chez nos camarades tunisiens. D’ailleurs, hier c’était la journée mondiale du véganisme. Cela ne doit nous souvenir que le mouvement pour la prise de conscience s’avère être long, tout comme la prise du fait qu’il existe une sentience chez les animaux non-humains.

Dans le même temps, Catherine-Marie Dubreuil dans son livre « Libération animale et végétarisation du monde » explique que le mouvement antispéciste en France a été lancé lors d’une manifestation d’Holzheim le samedi 9 mai 1998 soit un peu plus de vingt ans. En résumé, il aura fallu près de vingt ans pour aboutir à une convergence des luttes.

Il aurai fallu grosso modo près de dix ans pour que la « révolution végétale » prenne s’enracine profondément afin de réellement influencer le débat public. De nos jours, il ne se passe pas une semaine sans que nous n’ayons pas une information concernant la « cause animale ».

Les premiers militants pour la « cause animale » ont sans doute été largement un peu seul au début dans une société qui se situait sous la guerre froide, les priorités actuelles n’étaient pas vraiment les mêmes. Nous vivons dans une société post-guerre froide largement néolibéralisée. La force des Animal Studies ont fini par influencer notre société, mais aussi la pensée au sein de la littérature anglo-saxonne comme Française.

Pour cette épisode, nous le diviserons en trois parties. Premièrement, Origine et genèse de la création d'Alvia ; deuxièmement, La perception de la cause animale en Tunisie et plus largement chez les Musulmans et pour terminer, les combats actuels et futurs d'Alvia.